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Publié le mai 21st, 2015 | par Amisducci

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Le Royaume de Dieu est près de nous.

Retraite de l’Ascension, 2015
Méditation de jeudi 14 mai
 
Le Royaume a de la valeur, une valeur énorme ! Il est source de joie. Mais c’est quelque chose de petit, d’enfoui dans nos quotidiens. Petit, oui, mais qui grandit à notre insu et devient présent à ceux et celles qui nous entourent. Car le Royaume de Dieu est au dedans de nous, et nous, nous sommes au dedans du Royaume.
Regardez cette céramique… Je vais me permettre de conduire votre regard sur les détails de cette œuvre… Oui, les détails avant de contempler le tout. Je crois qu’il suffit pour l’instant d’apercevoir le mouvement que les cercles donnent à l’œuvre. C’est à dire, que l’artiste nous indique ainsi qu’il s’agit ici de quelque chose dynamique, qui bouge, et pas du tout une réalité statique et morne. C’est ainsi du Royaume de Dieu : il invite au mouvement, il fait lever la pâte, il grandit et abrite…
L’auteur du psaume 8 dit à Dieu : « Qu’est-ce que l’homme pour que tu penses à lui ? Tu l’as voulu un peu moindre qu’un dieu, le couronnant de gloire et d’honneur. » (cf. Ps 8, 5-6). Et bien, au centre de cette céramique il y a l’être humain. Ici, à simple vue, nous ne voyons pas cette dignité dont parle le psalmiste : nous voyons plutôt l’être humain dans toute sa fragilité, fracturé. Mais avec toute sa misère, il n’est pas seulement « un peu moindre qu’un dieu », il est carrément au centre de Dieu Tri-Unité.
À droite, nous voyons le Père : avec tendresse Il embrasse l’être humain, Il le tient, le porte pour le relever, prend soin de lui. Dans son geste, nous pouvons entendre cette parole du prophète : « Je suis le Seigneur, ton Dieu, ton sauveur ; tu comptes beaucoup à mes yeux, tu as du prix et je t’aime. » (cf. Is 43, 3-5). Son geste est paternel et maternel à la fois, attirant l’être humain à Soi, le mettant debout en même temps.
À gauche, le Fils se mets à genoux aux pieds de l’être humain. Il est plus bas que le plus bas de l’être humain, plus bas que toutes nos fragilités et faiblesses. Il les a connues, Il les a portées. Il répète le geste de Marie de Béthanie : le Fils prend les pieds de l’être humain, les couvre de baisers, les lave. Il nous l’avait déjà dit : « Je ne suis pas venu pour être servi, sinon pour servir et donner ma vie pour la multitude » (cf. Mt 20, 28).
En haut, le Saint Esprit en forme de colombe et de flamme de feu… L’épouse du Cantique des Cantiques avait dit que « l’amour est fort comme la mort, l’amour est une flamme, une flamme de Dieu » (cf. Ct 8, 6) ; nous pouvons dire donc que l’amour est plus fort encore que nos fragilités. Et dans son mouvement cette Colombe de feu se dirige vers l’être humain pour le remplir, pour en prendre possession. L’être humain reçoit tous les petits et grands soins de Dieu Tri-Unité. Il se laisse faire, son attitude est une attitude d’abandon, comme « le petit enfant contre sa mère » (cf. Ps 130 [131], 2). Il se laisse aimer.
Se laisser aimer au beau milieu de nos misères. Pas pour devenir un sac, et recevoir juste pour soi cet Amour. Non, chacun et chacune de nous est au centre de la dynamique du Royaume : recevoir, donner, se recevoir, se donner ; se laisser aimer pour pouvoir aimer dans le même mouvement. Aimer pas pour un devoir moral ou une obligation froide. Aimer parce que nous sommes saisis de l’Amour de Dieu, et cet Amour ne demande qu’à se répandre. À l’apôtre saint Jean de nous dire : « Mes bien-aimés, aimons-nous les uns aux autres, puisque l’amour vient de Dieu. Nous aimons parce que Dieu lui-même nous a aimés le premier » (cf. 1Jn 4, 7. 19)
Nous entrons ainsi dans la dynamique, le mouvement toujours actuel du Royaume, enfoui et fécond, grandissant et rayonnant en nos entourages.
Manuel

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