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Publié le novembre 27th, 2009 | par Carrefour des Chrétiens Inclusifs

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Méditation : ‘Le Seigneur est mon berger’

‘Le Seigneur est mon berger’

PSAUME 23

Le Seigneur est mon berger, je ne manque de rien

Cette phrase toute d’affirmation et d’expression directe de la foi nous fait passer sous le ‘portique de la confiance’, de la relation immédiate à Celui qui guide chacun d’entre nous.

Puisqu’il est Maître et Seigneur, rien ne peut me manquer…

Mais qui peut dire sans trembler ‘rien ne me manque’, nous qui sommes par définition des êtres de manque, d’incomplétude, nous qui connaissons si bien les vertiges des besoins qui nous mènent là où parfois nous ne voudrions pas aller…qui ?.. sinon l’homme, la femme qui revient inlassablement à Celui qui EST.

Sur des prés d’herbes fraîches, Il me fait reposer

Réalisme des images du psalmiste qui nous invite à nous allonger, les ‘doigts de pieds en éventail’ sur une herbe verte…force d’une image qui symbolise la fraîcheur de l’abandon tranquille et le repos absolu…n’est-ce pas parce qu’Il est là que nous pouvons nous abandonner ainsi..

Vers les eaux du repos Il me mène, pour y refaire mon âme

Le thème de l’eau se retrouve en filigrane dans toute la Bible, les eaux matricielles nous appellent à la vie, nous enveloppent, nous créent…les eaux du ciel sont le signe de la colère ou de la bénédiction divine…l’eau c’est le symbole du vivant qui se laisse créer et recréer…tel l’Esprit-Saint, le Vivant qui nous appelle sans cesse à une vie renouvelée…laissons-nous refaire, laissons nous modeler dans la douceur des pluies fines et estivales de notre foi, laissons-nous laver dans la force des averses, laissons-nous refaire dans la puissance des eaux torrentielles qui jaillissent parfois en nos âmes.

Il me guide par le juste chemin pour l’honneur de son nom

Cette phrase résume, renforce, répète tout ce qui a été dit plus haut : pas d’errance, de chemin qui n’ait aucun sens sous la lumière du Seigneur…l’affirmation est directe : ‘Il me guide par le juste chemin’…elle éclaire également tous nos chemins anciens qu’ils aient été joyeux ou désespérants, nos chemins présents qui nous éprouvent parfois, et met une lumière d’espérance sur l’avenir : notre chemin est le juste, le bon !

‘Chaque vie humaine est un chemin qui mène à Dieu’ disait le philosophe Husserl, pas de chemin pré-établi…mais un compagnonnage, une confiance qui s’établit à deux, dans la réciprocité :

‘J’ajoute à sa louange’

‘IL ajoute à son Amour’ (Extrait de la ‘Règle de Reuilly’)

Nous sommes liés à son Honneur, à l’Honneur de Dieu, son Amour est son Honneur et son Honneur est l’Amour qu’Il nous porte ; tout cela est bien pour la gloire de Dieu, la Gloire de Dieu c’est l’homme debout, vivant ! (Saint Augustin)

Passerais-je un ravin de ténèbres, je ne crains aucun mal

..parole de réalisme et d’audace…les ravins de ténèbres sont parfois profonds, noirs, longs, fréquents, escarpés…un ravin est un mince endroit où l’on peut à peine passer, encaissé, sans lumière si ce n’est un faible rayon dans les hauteurs, sans fraîcheur, le vent a du mal à y passer…nous connaissons ces situations !

Nous y tombons souvent et pourtant, il faut y marcher, il faut continuer à faire un pas au fond du ravin, environnée par des pentes insécurisantes…mais nous n’y faisons qu’y passer dit le psalmiste…mieux, nous n’avons rien à y craindre, rien de mal ne peut nous arriver, rien qui puisse rendre le mal victorieux car..

Près de moi, ton bâton, ta houlette sont là qui me consolent

Il est près de nous dans ces moments, sa présence se manifeste par son bâton, sa houlette qui caractérisent le fait de garder, de mener, de veiller sur les brebis..

Pourquoi le bâton, la houlette et pas tout simplement la présence justement ?…délicatesse ou discrétion de Celui qui ne s’impose pas quand nous ne voyons quasi rien en face de nous, quand c’est noir et étouffant, quand nous sommes aux prises avec la violence, avec la mort, avec le mal…le sentiment d’abandon et de solitude peut nous étreindre, et il ne nous reste souvent presque aucune énergie pour déceler les signes de présence…mais nous savons, nous sommes assurés, nous pouvons nous appuyer sur ce qui nous devient essentiel, son Nom, sa Parole…Il devient alors pour nous sécurité, bâton et houlette, Il devient parole d’autorité qui chasse les ténèbres, Il devient la lumière qui chasse ces ténèbres.

Il est près, Il ne se tient pas à distance en nous regardant nous débattre, Il est tout proche..nous pouvons aussi nous appuyer sur ce bâton, sa houlette..

Dernier signe de lumière, le texte passe du IL au Tu : les ténèbres sont le lieux où Il nous devient tellement proche et personnel, Il nous parle en Tu et nous lui répondons en Je, les ténèbres sont souvent les lieux de la Rencontre.

Devant moi tu apprêtes une table, face à mes adversaires

Don gratuit et plein de Celui qui guide et qui accueille…Il prépare pour nous des mets succulents, des tables d’abondance pour qui sait le voir… Il nous guide vers cela, vers la joie en plénitude où, comme dans la parabole de l’Evangile, c’est lui qui se ceint d’un tablier, qui passe de l’autre côté de la table et nous sert, nous traite comme des invités de choix…imaginons-le un moment dresser devant nous, pour nous une table, face à ceux qui nous éprouvent et nous persécutent…et Il le fait tous les jours, à mesure que nous mettons notre main dans la sienne, que nous nous confions davantage à Lui, c’est Lui qui nous justifie, qui nous défend, ce n’est plus notre affaire mais la sienne.

Ces paroles sont très imagées et nous sentons combien elles parlent de réalités que nous connaissons, mettre nos pas dans les siens, c’est passer par le chemin de ténèbres en sa compagnie et c’est aussi le laisser nous préparer toute notre vie pour ce grand festin de la grande Rencontre… dans nos comportements, notre cœur, nos pensées, Il nous modèle, Il travaille, Il nous attire amoureusement.

D’une onction tu me parfumes la tête, ma coupe déborde

…Silence, sommet de la rencontre, Il met sur nos têtes un baume, une bénédiction, Il nous couronne d’amour comme le père prodigue pour son enfant…le baume de l’amour, de la consolation, des retrouvailles tant attendues, Il fait déborder la coupe du Salut.

Image de l’amour sans mesure, qui ne mesure pas mais qui ‘exagère l’amour’ comme dit souvent Jean-Michel (prieur de la Communion Béthanie).

Grâce et Bonheur m’accompagnent tous les jours de ma vie

Nous allons d’audace en audace…est-il facile de prier ‘grâce et bonheur m’accompagnent tous les jours de ma vie’ ?…oui si nous nous jetons dans les bras du Seigneur, si nous Lui remettons nos préoccupations, nos projets, si nous le faisons participer à nos vies alors nous ne sommes plus seuls à les porter, Il est là et Il les bénit +

Les formes que prennent la Grâce et le Bonheur sont parfois surprenantes, pas exactes à nos projections mais soyons sûrs qu’elles sont celles qu’Il a préparé pour la Rencontre, pour ceux qu’Il aime.

Ma demeure est la maison du Seigneur en la longueur des jours

Notre demeure, notre habitation, notre lieu d’habitation, notre point central d’enracinement, c’est Lui, c’est Sa maison, c’est la prière, c’est sa présence, c’est l’adoration, c’est le dialogue avec Lui tout au long de notre vie…nous sommes l’habitation du Seigneur, à nous de le laisser habiter, grandir en nous.

Amen

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Ce texte vous est partagé par la Communion Béthanie : il a été écrit par une des soeurs de la Communion à l’occasion d’une retraite communautaire.


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