Publié le janvier 24th, 2010 | par Carrefour des Chrétiens Inclusifs
0Luc 1: 1-4, 4:14-21
3e dimanche du temps ordinaire, Luc 1: 1-4, 4:14-21
La préface de l’Evangile de Luc mérite qu’on s’y arrête quelques instants. Elle met en effet en tension divers éléments qui sont constitutifs de notre expérience de lecteurs du XXIe siècle.
Comme Théophile – celui qui aime Dieu, le destinataire de cette adresse et de cet évangile, nous avons eu connaissance de la personne de Jésus.
Nous fondons cette connaissance sur les Ecritures ; « récit des événements » et « exposé suivi », les évangiles nous proposent sur Jésus un regard sélectif, structuré par quelques grandes convictions qu’ils nous invitent à partager.
Ces convictions puisent à ce qui a été transmis… La tradition (transmission) précède toujours l’Ecriture (n’en déplaise à certains protestants) même si ce qui est écrit lui impose des limites (n’en déplaise à certains catholiques).
Ce qui a été transmis est ancré dans l’histoire. L’évangéliste mentionne ici des « témoins oculaires » et une scrupuleuse collecte d’informations ; la conviction chrétienne, héritée du judaïsme, est bien celle d’un Dieu à l’œuvre dans l’histoire humaine.
Cette transmission est attribuée à ceux qui sont devenus serviteurs de « la Parole ». Cette expression désigne de manière ultime la personne de Jésus, en qui Dieu s’est fait connaître dans l’histoire des hommes.
La fin du passage le met en scène.
Lecteur de l’Ecriture, il en redit les attentes et les promesses – une Bonne Nouvelle pour celles et ceux qui sont dans la désespérance.
Par son bref commentaire, il se présente comme l’accomplissement de cette promesse qui donne vie à l’Ecriture.
Jean VILBAS
Autres lectures : Psaume 18, Néhémie 8 : 1-10, 1 Corinthiens 12 : 12-30