Publié le août 30th, 2009 | par Carrefour des Chrétiens Inclusifs
0Marc 9:14-27
Année D – Dimanche 30 août, 22e dimanche du temps ordinaire – Marc 9:14-27
Ce récit nous fait passer de coups de théâtre en surprises et nous présente le visage d’un Jésus qui échappe à nos catégories et à nos emprises.
Jésus est certes le traditionnel thaumaturge, sollicité pour démontrer par son action, l’intérêt de Dieu pour les plus démunis et les plus petits. La situation de l’enfant qui lui est présenté apparaît comme désespérée, d’où une forte attente de la part des parents et de la foule qui les entoure.
La première surprise se situe avant l’épisode de la guérison et concerne l’absence de Jésus qui a laissé seuls ses disciples. Elle est générée par leur incapacité à faire face aux difficultés de la situation ; « ils n’en ont pas été capables » : tel est le rude et triste constat posé par le père du jeune muet quant à l’intervention des disciples.
Surprise aussi de la réaction de Jésus à cette nouvelle. Il s’en prend non sans rigueur à ses disciples dont il met en cause l’absence de foi. Est-ce à dire que tous nos échecs tombent sous le coup de la condamnation ? Je ne le crois pas ! Il s’agit ici de présenter la difficile préparation de ceux qui sont appelés à faire les œuvres de Jésus à sa suite.
Surprise en contre-point de la foi toute nuancée et en demi-teintes du père du jeune muet : « Je crois … viens en aide à mon peu de foi ». Celle-ci, confuse et humble, offerte telle qu’elle est, est accueillie par le Christ qui l’a sollicitée et fait naître par sa promesse : « Tout est possible à celui qui croit ».
Surprise encore du coup de théâtre final où la vie se manifeste après avoir donné les apparences de la mort. Dans la belle sobriété de la narration de Marc, ce relèvement, cette mise en station debout de l’enfant jeté à terre par son infirmité advient tout simplement.
Que ce récit nous invite à toujours nous laisser surprendre par Jésus, au fil parfois meurtri ou traversé de doute de nos vies.
Jean VILBAS