9 août. Luc 8:40-56
Jean VILBAS travaille en bibliothèque et prépare une thèse sur les communautés chrétiennes inclusives à la Faculté de Théologie Protestante de Strasbourg ; de tradition baptiste, il est impliqué dans le groupe Rendez-Vous Chrétien à Lille où il réside.
Année D – Dimanche 9 août – Luc 8:40-56
Deux pour le prix – ou la grâce – d’une !!! Telle pourrait être la devise qui régit ce récit d’une double guérison.
Celle de la femme hémorroïsse est enchâssée au coeur du récit. Le narrateur insiste sur tout ce qui peut faire obstacle entre elle et Jésus : sa maladie, sa timidité, la présence oppressante de la foule. Elle trouve l’audace d’un geste simple, aux frontières de la superstition : toucher la frange du manteau de Jésus. Celui-ci fait accueil à ce geste et honore la foi qui s’y est manifestée et a reçu par ce signe la guérison attendue de manière instantanée.
Ce récit apporte un élément dramatique et perturbateur à la narration. Le temps accordé par Jésus à cette femme retarde son arrivée chez Jaïrus. Quand il se présente chez ce dernier, il est trop tard. Cet élément dramatique dans le récit permet de souligner encore, non pas tant le caractère extraordinaire de la résurrection de la jeune fille que la confiance à laquelle Jésus invite celles et ceux qui s’approchent de lui.
« Ne pleurez pas ! ». Cette dernière injonction de Jésus peut retentir aux heures les plus sombres de notre vie, non par mépris pour nos peurs et nos angoisses mais pour nous redire avec simplicité qu’il est le Prince de la Vie. Tout dans le récit rejoint cette simplicité confiante, du repas donné à la jeune fille relevée de la mort au silence messianique imposé aux témoins des faits.
Que cette foi audacieuse et cette confiance simple soient nôtres chaque jour de notre vie.
Jean VILBAS
