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Publié le juin 26th, 2011 | par Carrefour des Chrétiens Inclusifs

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Homélie sur « Corps, foi et sexualité »

Après la prédication de Joan Charras-Sancho publiée il y a deux semaines, nous avons le plaisir de partager avec vous un autre texte issu de la dernière retraite du CCI. Cette fois, il s’agit d’une homélie de José Vincent, toujours sur le thème « Corps, foi et sexualité ».

Saint Pierre dans sa première Lettre nous dit : « Surtout ayez un ardent amour les uns pour les autres, car l’amour couvre une multitude de péchés. »

L’amour obtient le pardon. C’est ce que nous voyons à l’œuvre dans l’évangile selon saint Luc ( 7, 36-50 ).Lors d’un repas chez Simon, le Pharisien, une femme pécheresse – et comme telle réprouvée par tous et, en premier, par Simon – pleure sur les pieds de Jésus, les lui essuie de ses cheveux et les oint de parfum. Et que dit alors Jésus ? « Ses péchés, ses nombreux péchés, lui sont remis parce qu’elle a montré beaucoup d’amour. »

Dieu nous a créé un corps, à son image et à sa ressemblance, comme nous pouvons le lire dans la Genèse. Et Dieu n’a pas voulu que l’homme soit seul.

L’homme est un être social. Les rapports entre les hommes doivent être semblables aux rapport entre Dieu et les hommes, c’est-à-dire marqués du lien d’amour

L’amour, nous en trouvons la définition dans l’hymne de la première épître aux Corinthiens ( 13, 1-13 ) :

Quand je parlerais les langues des hommes et des anges, si je n’ai pas la charité, je ne suis plus qu’airain qui sonne ou cymbale qui retentit. Quand j’aurais le don de prophétie et que je connaîtrais tous les mystère et toute la science, quand j’aurais la plénitude de la foi, une foi à transporter des montagnes, si je n’ai pas la charité, je ne suis rien. Quand je distribuerais tous mes biens en aumônes, quand je livrerais mon corps aux flammes, si je n’ai pas la charité, cela ne me sert de rien.

La charité est longanime; la charité est serviable; elle n’est pas envieuse; la charité ne fanfaronne pas, ne se gonfle pas; elle ne fait rien d’inconvenant, ne cherche pas son intérêt, ne s’irrite pas, ne tient pas compte du mal; elle ne se réjouit pas de l’injustice, mais elle met sa joie dans la vérité. Elle excuse tout, croit tout, espère tout, supporte tout.

La charité ne passe jamais. Les prophéties ? elles disparaîtront. Les langues ? elles se tairont. La science ? elle disparaîtra. Car partielle est notre science, partielle aussi notre prophétie. Mais quand viendra ce qui est parfait, ce qui est partiel disparaîtra. Lorsque j’étais enfant, je parlais en enfant, je pensais en enfant, je raisonnais en enfant; une fois devenu homme, j’ai fait disparaître ce qui était de l’enfant. Car nous voyons, à présent, dans un miroir, en énigme, mais alors ce sera face à face. A présent, je connais d’une manière partielle; mais alors je connaîtrai comme je suis connu.

Maintenant donc demeurent foi, espérance, charité, ces trois choses, mais la plus grande d’entre elles, c’est la charité.

Et, dans le Cantique des Cantiques, que nous avons étudié, nous pouvons lire ( 8, 6-7 ) :

Pose-moi comme un sceau sur ton cœur,
comme un sceau sur ton bras?
Car l’amour est fort comme la Mort,
la passion inflexible comme le Shéol.
Ses traits sont des traits de feu,
une flamme de Yahvé.
Les grandes eaux ne pourront éteindre l’amour,
ni les fleuves le submerger.
Qui offrirait toutes les richesses de sa maison
pour acheter l’amour,
ne recueillerait que mépris.

Jésus est cet amour incarné.

Et pourtant dans l’évangile selon saint Jean ( 16, 2-3 ), nous avons entendu Jésus dire à ses disciples, à nous : « Ils vous chasseront des synagogues… ils agiront ainsi parce qu’ils n’ont connu ni mon Père, ni moi. »

Trop souvent nous avons été, nous sommes confrontés à ces rejets, à ces manques d’amour.

Et pourtant, le sexualité vécue dans le respect de l’autre et de soi, dans la vérité, est une façon d’exprimer, de vivre l’amour.

Elle n’est donc pas condamnable.

D’ailleurs, saint Paul dans l’épître aux Romains ( 13, 8 ) ne dit-il pas :

« N’ayez de dettes envers personne, sinon celle de l’amour mutuel. Car celui qui aime autrui a de ce fait accompli la loi » ?

Dans le thème de cette retraite Corps, foi et sexualité, je distingue une trinité de termes qui me renvoient à la Trinité.

Le corps, comme le Père ,est principe, origine, de l’amour. Il ne s’agit pas d’un amour fantasmé.

La sexualité, comme le Fils, est incarnation de cet amour.

Et la foi , comme le Saint Esprit, est le lien qui exprime cet amour.

Parce que notre vie est inscrite dans la foi, notre sexualité peut être aussi Parole d’amour.

Nos amours peuvent devenir des paraboles de l’amour de Dieu.

Passons maintenant de nos petites personnes aux différentes églises auxquelles nous appartenons. Là aussi est en jeu l’amour.

L’œcuménisme est l’amour des confessions chrétiennes les unes pour les autres, sans exclusion, en faisant preuve de patience, de confiance.

Il s’agit d’être en recherche mieux connaître, comprendre.

Tout être humain, et par extension, de facto, toute église a reçu un don de Dieu, un don spécifique.

Ce don doit être mis au service des autres, par amour.

Ces différents dons parlent de Dieu, rendent gloire à Dieu.

Soyons des témoins et des incarnations de l’Amour de Dieu.

Amen


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