homosexualité, chrétiens, inclusivité, catholique, protestant, gay, lesbienne, trans, transexuel, LGBT, bisexuel, bible, genre

Miettes de la table no image

Publié le mai 23rd, 2010 | par Carrefour des Chrétiens Inclusifs

0

Jean 14:15-16, 23b-26

23 mai 2010, dimanche de Pentecôte, Jean 14:15-16, 23b-26

La Pentecôte, cinquantième jour après Pâques. Curieusement c’est un chiffre et non pas un événement qui donne le nom à une des fêtes chrétiennes les plus importantes.

– Attends, ça fait déjà cinquante jours depuis la fête de la Résurrection, attendue avec impatience, avec préparation spirituelle et physique ? Je me rends compte que, par rapport à l’intensité avec laquelle j’ai vécu les jours du Carême, les « cinquante jours » suivants sont passés beaucoup trop vite ; l’occasion alors de m’arrêter et de réorganiser, de réorienter ma vie spirituelle.

Le texte d’aujourd’hui est tiré du Discours de la Cène (Jean 13 – 17) : La veille de sa Passion, lors du dernier repas avec ses disciples, Jésus leur annonce la suite des évènements : entre autres, la trahison de Judas, le reniement de Pierre, puis son propre départ, choses incompréhensibles et effrayantes pour ses auditeurs ; d’où les questions incrédules que lui posent Pierre, Thomas, Philippe et autres, questions humaines que toi et moi, nous aurions pu poser à leur place…

Voilà que Jésus, voyant la détresse et l’irritation de ses proches, annonce l’envoi de l’Esprit Saint, « un autre Paraclet » [à l’origine : terme juridique grec, signifiant « avocat », « auxiliaire », « défenseur »], le consolateur, défenseur, réconfort comme l’on peut lire dans d’autres versions ; il promet la manifestation divine perpétuelle dans le cœur de l’homme qui ravivera l’enseignement du Christ après son passage sur terre, à une seule et unique condition : de l’aimer et d’aimer autrui.

Dix jours après l’Ascension du Christ, ces mêmes disciples sont réunis à Jérusalem, le jour de la Pentecôte, « de la Cinquantaine », fête juive qui, cinquante jours après la Pâque, commémorait l’alliance du Sinaï entre Dieu et Israël.

Nous connaissons la suite, comme c’est rapporté dans le deuxième chapitre des Actes des Apôtres : l’Esprit Saint se manifestera physiquement (« un bruit qui venait du ciel », les fameuses « langues de feu » qui se posaient sur chacun d’eux) et remplira d’une énergie bouleversante ceux qui aiment le Christ : une énergie qui permet de surmonter la crainte, la timidité, et qui se répand miraculeusement sur la foule présente, au-delà des frontières linguistiques (« Comment se fait-il que chacun de nous les entende dans sa langue maternelle ? ») et culturelles (il suit une longue liste des noms des peuples représentés dans la foule, dont la diversité a trouvé une visualisation magnifique dans le frise du célèbre tympan de la basilique de Vézelay).

Ce « Dieu en nous » (Klaus Douglass), une des trois personnes de la Trinité avec le Père (« Dieu au-dessus de nous ») et le Fils (« Dieu avec nous »), produit un changement, un renouvellement fondamental dans le cœur de celui qui s’ouvre à lui, il « allume la lumière en nos sens », il « verse l’amour en nos cœurs » comme le dit l’hymne Veni Creator Spiritus du neuvième siècle.

D’ailleurs, la mise en musique de ce texte par Gustav Mahler dans sa huitième symphonie, onze siècles plus tard, rend audible l’expérience de cette force créatrice, bouleversante, rénovatrice, universelle que Jésus promet aux siens au moment de la détresse, de l’incertitude, de l’irritation.

Roger WOLF

Autres lectures : Psaume 103, Actes des apôtres 2 : 1-11, Romains 8 : 8-17

Tags:


A propos de l'auteur



Les commentaires sont fermés

Revenir en haut ↑