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Miettes de la table no image

Publié le mars 14th, 2010 | par Carrefour des Chrétiens Inclusifs

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Luc 15 : 1-32

14 mars 2010, 4ème dimanche de carême, Luc 15 : 1-32

Dieu nous attend tous les jours.

La Loi juive nous apprend que notre condition de pécheur nous tient loin de Dieu et de Son Amour. Mais pour quelle raison Jésus, fils de Dieu, accueille t-il ces pécheurs et va jusqu’à partager le pain avec eux ?

La parabole du fils prodige nous éclaire sur la nature rebelle des créatures de Dieu. Cela me fait penser à l’importance que nous accordons à notre liberté de choix et à quel point on y est attaché. Mais cette parabole nous parle aussi de notre envie de réalisation par nous-même et du désir de faire nos propres expériences et d’en assumer les responsabilités.

Certains sont reconnaissants du confort qui leur est donné et font tout pour le garder et le mériter au jour le jour. Ils trouvent l’accomplissement de leur vie dans cette obéissance au Père. Ils choisissent de rester sous son autorité et ne manquent ainsi de rien parce que Dieu aime et réserve le meilleur pour chacun de ses enfants. Mais Jésus nous montre que Dieu éprouve plus de joie à l’égard des enfants qui lui reviennent. Pourquoi ne s’afflige t-il pas de leur orgueil ? Ne se mettrait-il pas, à raison, en colère face à l’ingratitude et à l’égoïsme de ces enfants ?

A mon avis, Dieu connaît le cœur des brebis qui lui reviennent. Il sait qu’elles reviennent parce qu’elles ont besoin de Lui et que nul autre berger ne pourrait les entretenir aussi bien qu’Il ne le fait. La Bible ne nous dit-elle pas que lorsque nous faisons un pas vers Dieu, Il en fait dix vers nous ? Le cœur de Dieu se réjouit lorsque nous revenons à Lui, reconnaissant nos erreurs, reconnaissant que n’allons pas bien loin sans Lui. Il s’en réjouit parce qu’il s’agit d’un choix que nous faisons en toute liberté. Un choix qui témoigne également de l’attachement qui nous lie à Lui, un amour entre Père et enfant.

Je pense que ce qui a sauvé le fils prodige, provient de son cœur. Il reconnaît au fond de lui s’être égaré dans les objectifs de sa vie, mais il ne s’est pas arrêté là. Il décide de faire un pas en arrière. Bien souvent quand nous pensons être trop loin de Dieu, bien que ressentant son vide, nous gardons nos distances, par orgueil. Ce réflexe de l’enfant qui court vers son Père même s’il a fait des bêtises, est l’attitude qui sauve.

Ce qui me parle dans ce récit, est l’égoïsme du fils aîné qui, pensant mériter plus d’honneur, oublie de se réjouir avec son Père du retour son frère! N’est-ce pas encore là la démonstration que l’amour que Dieu éprouve pour nous est infiniment au-delà de notre nature humaine et de ses considérations triviales ? Je pense qu’il s’agit là d’un comportement compétitif qui n’a pas lieu d’être dans l’Amour d’un Père pour ses différents enfants.

Nous devons œuvrer à être des frères et sœurs unis, soucieux les uns des autres. L’essentiel n’est pas d’obtenir une couronne plus grande, plus somptueuse, plus prestigieuse que les autres, au jour du jugement. L’essentiel, à mon avis, est que nous nous aidions mutuellement à rester dans la maison du Père, et que au-delà de cette maison, nous allions retrouver ceux qui sont absents et qui y ont leur place. Cultivons cet amour et cette fraternité qui témoignent de l’éducation que le Père nous donne.

Ola Sinelle ZEVOUNOU

Questions :

1) Comment est-ce que je réagis lorsqu’une personne très proche m’attriste profondément et que, plusieurs années après, elle revient vers moi ?

2) Où mettons-nous les limites du pardon que nous accordons ?

Autres lectures : Psaume 33 , Josué 5 : 10-12 , 2 Corinthiens 5 :

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