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Miettes de la table no image

Publié le octobre 11th, 2009 | par Carrefour des Chrétiens Inclusifs

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Matthieu 19:1-15

Année D – 11 octobre 2009, 28e dimanche du temps ordinaire – Matthieu 19:1-15

Ce texte sur la répudiation n’est pas sans lien avec celui qui le précède sur le « débiteur impitoyable » qui est un enseignement sur le pardon.

Dans la première partie du texte, Jésus guérit avec beaucoup de simplicité sans poser aucune question aux gens, sensible à leur détresse, sans savoir s’ils respectent les lois et les rites.

Comme d’habitude, les Pharisiens essaient de le coincer, lui posent une question sur un sujet qui fâche : la répudiation de la femme. La loi relative à la répudiation est présente dans le Deutéronome, au chapitre 24 : dans ce contexte, le mari qui renvoie sa femme ne peut plus changer d’avis.

Jésus se contente de réciter les textes de l’Ecriture avec calme. Il rappelle, en citant la Genèse, l’intention originelle de l’amour partagé. Les Pharisiens contre-attaquent en citant la loi de Moise.

Jésus leur reproche leur dureté de cœur ou plutôt, il pointe ce qui est dureté de cœur dans cette référence à la loi qui ne s’inquiète ni des préjudices faits à la femme avant la répudiation ni de sa situation après celle-ci.

En un sens, l’interdit radical de Jésus est peut-être un « progrès » visant à garantir la protection de la femme.

Mais l’injonction : « Que l’homme ne sépare pas ce que Dieu a uni » est-elle un interdit de tout divorce ?

Les rapports hommes-femmes sont différents de la société où nous vivons : la femme n’existe plus uniquement en fonction de son mari, elle n’est que soumise aux désirs de son mari, sans aucun droit à l’erreur.

Le divorce est parfois un choix vers la vie… Dans un couple, on est deux et on ne chemine pas forcément au même rythme ; rester ensemble par obéissance peut être d’une fausseté énorme, cause de bien des drames. Vivre en couple c’est une belle aventure, c’est faire confiance mais il y a un risque d’échec ! Le texte n’idéalise pas le mariage et la famille.

Les enfants qui sont bénis le sont pour eux-mêmes : distance importante d’avec la culture du temps de Jésus qui ne leur donnait un statut qu’en tant qu’enfants de…

Le texte donne encore une place aux eunuques qui sont hors de l’institution du mariage et apparaissent comme des marginaux sexuellement et socialement.

La leçon de ce texte est que le Royaume n’est pas ici ou là, dans un état ou un autre, ni même au-delà seulement de tous les états qui tissent nos vies ; il est à accueillir avec une simplicité d’enfant dans chacun de nos états : l’eunuque, la femme répudiée, la personne homosexuelle ou transgenre peuvent y goûter pleinement.

Notes de lecture d’une étude biblique présentée à Rendez-vous chrétien


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